La Haute-Savoie étouffe sous les coups de boutoir d’une économie devenue folle. Dans les fonds de vallée, la Nature n’a plus sa place, les agriculteurs crèvent les uns derrière les autres. Ici les circuits courts s’allongent. Place est faite aux grands ensembles immobiliers, aux zones industrielles et surtout commerciales. Juché sur un promontoire par une nuit claire, la vallée de l’Arve apparaît comme un long ruban de lumière de Sallanches à Genève, entrecoupé çà et là de quelques îlots de Nature vierge, pas encore accaparé de l’agressivité humaine. Simple contre temps de la broyeuse à chlorophylle. « C’est beau une ville la nuit », affirmait le poète, question de point de vue ou plus exactement de hauteur de vue.

Sur les hauteurs justement, l’attrait de « l’or blanc » impose son dictat. On ferraille fort dans la montagne, on bétonne, on goudronne, on « aménage le territoire ». Les bêtes sont priées d’évacuer les lieux : nous sommes chez vous… chez nous. Et toute contradiction à ce fait sera immédiatement perçue comme une entrave à l’employabilité des autochtones, arme ultime des décideurs, élus ou pas.

Là-haut, l’or blanc engendre les poumons noirs d’en bas.

L’intégralité des textes, images, et vidéos de l’ensemble de ce site sont protégés par les droits d’auteur ©voyageur-solaire.com

Vous avez aimé cet article ? Vous avez une question ? Exprimez-vous dans le formulaire de contact ci-dessous. Votre adresse de messagerie ne sera jamais publiée. Merci !

* indique un champ requis

Vous appréciez cet article ? Partagez-le !