Je voyage en Thaïlande. Quoi de plus banal en ce début de XXIe siècle.
En plus de l’aller-retour en avion, je prendrai deux vols intérieurs sur les trois prévus, j’emprunterai quelques bateaux fumants pour me déplacer d’île en île, ainsi que les célèbres songthaews, les taxis collectifs locaux, tout aussi fumeux.
Il est parfaitement inutile de calculer le bilan carbone de ce voyage : tout simplement catastrophique.
Voyager de cette façon n’est plus concevable, pourtant je l’ai fait. Étais-je seul ? Évidemment non, nous étions, nous sommes des millions à voyager ainsi.
Au cours de ce périple, point de « selfie » avec les éléphants ou avec tout autre animal de cette contrée. Pauvres bêtes, elles méritent tellement mieux. Point non plus de « full moon party » sur une plage. Les choses authentiques me conviennent davantage.
Je vais simplement tenter de rapporter un constat honnête de ce pays au charme naturel indéniable. Mais bafoué, et torturé, au nom d’une industrie touristique de masse débridée, et souvent trop peu respectueuse des us et coutumes de l’autochtone du Royaume du Siam, seul pays d’Asie du Sud-Est n’ayant jamais été colonisé.
Crédit photo: ©xaax
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