Cette image de drapeaux à prière a été prise près d’un refuge. Il y avait également à proximité un drapeau du Tibet « Free Tibet ». Pour agrandir le nombre de couchages du refuge, le gardien a installé des tentes juste en contre bas du drapeau « Free Tibet ». Ces tentes sont toutes d’une marque bien connu en France, de fabrication chinoise.

Lorsque l’on prétend défendre une cause, ici l’occupation chinoise au Tibet, on fait en sorte, au minimum, d’éviter d’enrichir l’occupant du dit pays. Mais je doute fort de l’implication réelle de ce refuge. Comme souvent l’apparence est belle, l’image est belle, le message est magnifique et noble, mais les tentes chinoises sont bien là, plantées sous le drapeau « Free Tibet ».

Ma gourde d’eau presque à sec, je demande à un jeune homme du refuge un robinet pour remplir cette dernière. Sa réponse : « il y a actuellement une pénurie d’eau, nous ne pouvons malheureusement pas autoriser le remplissage des gourdes ». Puis il ajoute un mot qui personnellement m’indispose : « désolé ». Mot que l’on entend de plus en plus souvent dans ce pays quand un service, tout domaine confondu, jadis naturellement rendu, ne l’est plus, faute d’organisation, de compétence, de rigueur et bien souvent de bon sens, Il convient d’ajouter à cela un « jemenfoutisme » général, et nous obtenons tous ces gens « désolé ». Mais dans le même temps, pour les pensionnaires du refuge, une douche à 3 € est autorisée…

Au-dessus du refuge, au niveau d’une vanne, je constate une belle fuite d’eau provenant d’un réservoir quelques dizaines de mètres en contre-haut. Je m’empresse bien sûr de remplir ma gourde. 

Avant d’être désolé, il serait peut-être judicieux de vérifier le réseau d’eau potable, de détecter et réparer rapidement toute fuite, surtout si celle-ci est bien visible, de fermer les douches « confort », et d’autoriser bien sûr le remplissage des gourdes non seulement des pensionnaires du refuge, mais également celle des randonneurs de passage. Sachant que ces installations d’eau potable ont été financées, dans ce cas précis, par la commune concernée, autrement dit le contribuable, cette privatisation de l’eau à des fins personnelles m’insupporte au plus haut point.

Si quelqu’un doit être désolé, ce sera sans doute le randonneur, une famille, qui repartira de ce refuge la gourde vide.

Mais en attendant, vive le Tibet Libre!

Voyageur-Solaire

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