Paysage de montagne avec séquoias, pins majestueux, fleurs sauvages et lumière d’été

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Il est de ces instants suspendus, le cœur lourd et l’esprit noir, où nous contemplons en silence la montagne de nos renoncements.
Mais au cœur même de ce silence, au bord des larmes, une voix d’enfant murmure tout doucement :

Quand ai-je donc cessé de rêver ? À quel moment ai-je arrêté de suivre ce qui me faisait vibrer ? Ce site est né de ces questions essentielles. De ce sursaut. De l’urgence de retrouver la trace oubliée de soi-même.

Mes premiers voyages furent à travers les livres : Jules Verne, Roger Frison-Roche, Bernard Moitessier, Jack London…
Puis, un peu plus tard, au cours de l’adolescence, des écrivains plus engagés tels que Nicolas Bouvier, Ernest Hemingway, Alexandra David-Néel, Joseph Kessel, Sylvain Tesson… et tant d’autres.

Chacun d’eux, à leur manière, me faisait basculer dans un monde inconnu pour moi, mais pourtant si réel, si spectaculaire, si vivant.
Ils m’éveillaient à l’appel du large, à l’amour des grands espaces, à l’envie d’une vie plus libre, plus vraie, plus intense.

Mais un jour, j’ai renoncé à cet appel.
J’ai renoncé à rêver.
J’ai plié sous le poids de la prudence, des convenances, du raisonnable.
J’ai intégré l’idéologie de la bien-pensance.
Celle qui formate, celle qui structure, celle qui conditionne les esprits, de la naissance jusqu’à la mort.

De toute évidence, j’avais commis un crime : celui d’avoir renoncé à mes rêves d’enfant.
Celui de m’être égaré dans une routine crasse, sous les néons blafards d’un univers déprimant.

Faire semblant d’être à sa place, alors que l’on rêve d’être ailleurs.
Ces quelques mots doivent questionner. Personnellement, ils m’ont hanté.

Alors il y eut le sursaut.
Celui qui défonce tout.
Celui qui te remet à ta place… à ta vraie place.
Comme on sort d’un cauchemar.
Un choc brutal. Vital.

Je me situe au cœur de la cinquantaine.
Le temps est passé.
Mais rien n’est perdu, tout est là, en moi, intact.

Redevenir cet enfant libre, ce rêveur lucide, ce marcheur émerveillé :

Réapprendre à marcher vers l’horizon, les yeux et le cœur grand ouverts.
Sans compromission aucune, mais avec toute l’intelligence, la discipline et la constance que cet effort requiert.

Faire chaque jour une chose utile pour se rapprocher de l’enfant en soi : voilà l’essence de Voyageur-Solaire.

Tout ne sera pas simple, mais cette chose vaut le coup d’être tentée, d’être vécue.

Pour ma part, je vais renouer pleinement avec les grands espaces, et plus largement avec la Nature, bien sûr.
Parce que les foules m’effraient et me désespèrent, je suivrai donc ma conviction d’enfant, qui me demande d’aller m’égarer longuement dans les forêts bourdonnantes, les montagnes de lumière, les îles du paradis.

Il me pardonnera mes déshérences du passé, parce que se tromper n’est pas interdit,
mais le renoncement à soi, lui, n’est simplement pas permis.

Aucune recette miracle.
Aucun produit à prendre pour s’égarer l’esprit.
Juste du naturel.
Juste des récits, des images et des réflexions…

Paysage de montagne avec séquoias, pins majestueux, fleurs sauvages et lumière d’été
L’homme face à son destin